Où en est-on actuellement ?
Première période : l’IA-DASEN indiquait à la FSU-SNUipp 01 que le département avait comptabilisé 273 journées non remplacées (contre 656 l’année précédente). Loin d’être sous contrôle, l’hémorragie connue il y a 2 ans semblait s’estomper.
Or, depuis quelques jours, nous assistons à une véritable crise du remplacement, avec plusieurs dizaines de classes sans TR chaque jour dans le département !
Deuxième période : cela correspond à environ 50 classes non remplacées par jour de classe dans l’Ain !!!
Troisième période : malgré la disponibilité des collègues à 80%, on constate tout de même 501 journées non remplacées dans le département !...
Quatrième période : le bilan ne s’arrange pas.
Cinquième période : bilan de l’année : 4 486 journées non remplacées, ce qui fait une moyenne de 31 classes par jour sans enseignant dans notre département.

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Depuis l’an dernier, qu’a fait l’IA-DASEN pour y remédier ?

– Seulement 6 postes de TR créés lors de la carte scolaire 2023
– Face à l’augmentation du nombre de renoncement au concours (de lauréat·es affecté·es dans l’Ain), de démissions et ruptures conventionnelles, de demandes de disponibilités de droit et de départ à la retraite (situations à propos desquelles l’IA-DASEN n’a aucun poids), un recrutement record de 60 contractuel·les a été opéré, en plus de la liste complémentaire du CRPE, épuisée dès cet été.

Lors de l’alerte sociale déposée par la FSU-SNUipp 01 fin novembre, l’administration ne niait pas les manques de remplaçant·es et se disait contrainte par les moyens alloués au département.
– La circulaire de demande d’autorisation d’absence a été "durcie", avec l’introduction d’un délai de 8 jours ouvrés pour formuler une demande.
– La circulaire départementale hiérarchisant les priorités de remplacement (-> "gestion de la pénurie") a allégé les remplacements dans le cadre de la formation de directeurs·rices ("1 jour sur les 2", le second basculant dans les heures d’Anim Péda) et des constellations ("1 jour sur 30h voire un deuxième jour dans certains cas").

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Quelles conséquences ?

Lors de l’audience de rentrée et de la réunion dans le cadre de l’alerte sociale, la FSU-SNUipp a dénoncé la charge mentale et la charge de travail supplémentaire que cela fait peser sur les directeurs·rices ainsi que sur les équipes pédagogiques qui doivent gérer la communauté de parents d’élèves.
La gestion des remplaçant·es à flux tendu ces derniers jours est à l’origine de situations inadmissibles.
Des écoles comptent parfois plusieurs enseignant·es absent·es et non remplacé·es le même jour.
Certain·es TR en charge d’une classe pour une durée longue se sont vues retiré·es de leur remplacement pour pallier des absences dans des petites structures jugées comme étant "prioritaires".

Cela met à mal la motivation et l’implication de ces collègues, qui après s’être investi·es se voient retiré·es, même sur quelques jours, de leur classe. De plus, ce sont les directeur·rices qui doivent expliquer aux parents la raison pour laquelle leur enfant n’a pas classe pendant ces journées où l’enseignant·e est mobilisé·e dans une autre école. Enfin ce sont les collègues de l’école qui doivent gérer les enfants malgré tout accueillis dans l’établissement. Ainsi dans une école de 3 classes avec chacune 24 élèves, lorsqu’un·e PE n’est pas remplacé·e, la répartition de ses élèves dans les autres classes fait monter leur effectif à 36 !

La FSU-SNUipp de l’Ain met à disposition un "kit du non remplacement" afin de réagir au mieux lorsque la situation se présente. Toutes les informations en cliquant ici